
J’ai eu la joie d’être invitée au Festival du livre de Paris (le Salon du livre), au Grand Palais. Ce lieu est tout simplement magnifique, avec cette belle verrière, et en plus le soleil était de la partie !


Le Festival se tient sur trois jours, et cette année c’était le Maroc à l’honneur. Mais, vous vous en doutez, ce n’était pas la raison de ma présence. J’étais invitée par Edp Sciences pour partciper à une table ronde sur « la toute puissance des mathématiques », suivie d’une signature au stand NN18 de Sciences pour tous. Fait amusant, dans le salon, il n’y a qu’un seul stand dédié au sciences, et il fait une dizaine de mètres carrés… La romance pour jeunes prend beaucoup plus de place. Mais on ne va pas bouder son plaisir, le stand était par ailleurs très bien placé.

Ce qui était très sympa également, c’est qu’en tant qu’auteure, je pouvais rentrer sans faire la queue et aller sur la « Terrasse de l’édition » pour boire un café tranquille avec une vue imprenable sur le Petit Palais.

C’est aussi le lieu où nous avons préparé la table ronde, avec Jean-Paul Delahaye, Olivier Cappé et Christian Jutten, sous la houlette de Guillaume Grallet, journaliste au Point.

Le vendredi, j’en ai profité pour rencontrer les éditeurs jeunesse, pour leur proposer mes projets autour de « Petit Rond au pays des triangles« , version 3-6 ans et une nouvelle version 6-10 ans. La plupart des éditeurs que j’ai pu rencontrer sont très frileux avec les maths… Après on se demande pourquoi les enfants ont des difficultés en maths ! Cela dit, j’ai quand même deux contacts sérieux, affaire à suivre.
Le samedi donc, c’était d’abord la table ronde. Mes co-invités étaient tous passionnants (j’ai acheté leur livre).
Olivier Cappé, a présenté Tout comprendre (ou presque) sur l’IA, publié chez CNRS Editions. C’est un livre qui cherche (et réussit) à démystifier l’Intelligence Artificielle, illustré et très agréable à lire. Je vous le recommande.
Une des questions dans le public a été « en quoi n’est-ce pas une intelligence ? ». En fait c’est un programme informatique, qui sort des symboles n’ayant aucune signification particulière pour lui, sans intention particulière. Est-ce qu’une machine à calculer est intelligente parce qu’elle permet d’obtenir la réponse à 123 456 x 45 638 instantanément ? (Au fait, c’est : 5 634 284 928). Non bien sûr.
Il me semble que dans cette confusion (qui vaut aussi pour « une IA est-elle créative ? »), on confond production et processus. L’intelligence ou la créativité ne sont pas dans le résultat, dans la production, mais dans le processus, l’intention mise par le créateur. C’est un processus spécifiquement lié au vivant. l’acte intelligent ou créateur, c’est quand un humain donne un sens à ce que produit la machine.
Jean-Paul Delahaye, qui a écrit de nombreux livres venait présenter Aux frontières des mathématiques chez Dunod, sur la vie et l’œuvre de Kurt Gödel. Je ne l’ai pas encore lu, mais je me réjouis d’avance de le lire. Cela dit, c’est un peu technique, Kurt Gödel est un logicien, qui a démontré que dans tout système mathématique il existe des propositions indécidables, c’est à dire qu’on ne peut ni prouver, ni prouver le contraire. C’est assez vertigineux.
Christian Jutten, quant à lui, a co-dirigé un ouvrage sur le calcul sous toutes ses formes Le calcul à découvert chez CNRS Editions. C’est un ouvrage qui peut se lire en picorant et qui présente une multitude de points de vue sur le calcul. Très intéressant.
Et moi, je présentais Rencontres au pays des maths chez Edp Sciences.
Cela dit, la conversation n’a pas uniquement porté sur les livres de chacun, mais sur les maths en général et l’IA en particulier (sujet qui suscite toujours l’engouement ou l’inquiétude).



Après on s’est retrouvé au stand « Sciences pour tous » pour une signature. C’est un moment très intéressant de rencontrer des lecteurs (actuels ou potentiels).



Après la signature, vers 15h00, il y a eu une manifestation devant le site de Fayard, qui était juste à côté, contre Bolloré. La journée s’est terminée au son de « Bolloré, casse-toi ».
Un week-end vraiment sympathique ! J’espère vivement pouvoir y revenir. Peut-être avec mes albuls jeunesse, ou une suite de Rencontres au pays des maths ? Je repars pleine d’énergie et de projets (et de lectures à faire !)