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Recueil de mes nuits

Publié le 07/04/2019

Recueil de mes nuits

Justice

J’ai lu quelque part
Que les gens qui dorment peu
Vivent moins longtemps.
Je ne sais si c’est vrai
Ou non,
Mais cette idée me réconforte.

Crépuscule

La nuit tombe
La solitude s’évanouit
Au fond d’un verre.
Toutes les formes sont douces.

Méditation

La nuit est-elle le négatif
De la journée
Ou la journée le positif
De la nuit ?

Tour du cadran 

La naissance de la nuit
Est une promesse
La fin de la nuit,
Une délivrance.
Entre les deux,
L’angoisse succède au désir.

Révélation

En mettant mes nuits
Bouts à bouts
Je verrais peut-être
Apparaître
Une autre femme
Une autre vie.

Que reste-t-il de la nuit ?

Au réveil
Il ne lui reste
Que quelques mots
Une image
Parfois simplement une couleur.
Il lui semble pourtant
Avoir vécu des événements
Capitaux
Avoir trouvé des réponses cruciales
Mais plus rien.
Il passe alors la journée
A chercher ces secrets
Perdus.

Nuit agitée

Pendant la nuit
Je me débats contre des monstres
Qui veulent m’emprisonner
M’éliminer, m’anéantir.
Je cours à perdre haleine
Pour échapper au danger.

Mais que se passe-t-il pendant la journée ?

Nuit de naufrage

Un mauvais sommeil
Lourd et poisseux
Me cogne
Et m’envoie au tapis.

J’abdique avant les douze
Coups de minuit
Et je me laisse malmener
Par des cauchemars
Démontés
Débridés
Fracassants.

Le matin me recueille
Fourbue
Épuisée
Décomposée.

Ah ! Enfin pouvoir dormir !

Folie

Qu’est-ce qui rend fou ?
Contempler la lune
Ou danser sous le soleil ?

Bizarrerie

Je rêve parfois
Que je suis une équation
Mathématique.

Parfum de pluie

Quelques gouttes
Volées à la pluie
Qui emprisonne la nuit.
Je m’en parfume le nombril
Et te prend la main.
Tu dors.
Pas moi.

A quoi bon se mettre au lit ?

Pas de repos
Dans ce lit
Le bruit de la pluie
Ne me berce pas.
Pas de répit
À l’érosion du désir.
Chaque heure qui passe
Me repousse un peu plus
Loin de mes rêves.
Même le sommeil du matin
Blafard
Ne veut pas de moi.

Départ

Je me réveille
De ma nuit d’insomnie
Le corps douloureux
Tordu
Fripé
Vrillé
D’avoir tourné sur lui-même
Sans cesse
En quête de répit
Toute la nuit.

Mon cerveau est lourd et pâteux
D’avoir entendu le bruit de la pluie
Sans arrêt
D’avoir cherché les mots justes
Qui donneraient un sens
À mon ennui.

C’est décidé je pars
Je fuis
Je vole
Loin de la pluie
Et de l’insomnie.

Ennui

La nuit me noie
Sous l’ennui.
Mon lit me rejette
Je n’y trouve pas le repos.
Je me lève
Plus fatiguée
Qu’au coucher.
Je perds mon temps
Dans cette maison
Inhospitalière
Qui me vole mon sommeil
Et m’englue
Dans l’ennui.

Gouttes d’ennui dans la nuit

Mon lit de pierre
Me brûle et me glace
Dans la nuit
Je m’ennuie.

C’est la nuit
Il pleut
Je m’ennuie.

Fuir la pluie
L’ennui
Et l’insomnie.

Après la nuit
Sans sommeil
Le silence de la maison
La pluie qui tombe
Une accalmie
Dans mon ennui.

Je suis seule et j’écris
La pluie tombe
Le silence me repose
De ma nuit
D’insomnie.

Plic ploc
Plic ploc.

Insomnie sous la pluie

Je tourne et retourne
Dans mon lit
Hostile
Dans mon esprit
Lourd
Les mots me narguent
Je leur cours après
Pour les attraper
Et les coucher
Sur le papier.
Au matin je me réveille
-Tiens, finalement j’ai dû dormir-
Il ne me reste qu’une idée
Fuir
Fuir la pluie
Fuir la nuit
Fuir l’ennui.

Où sont parties les perles ?

Dans ma nuit d’insomnie
Je faisais des colliers
De mots.
Au matin
Il n’est resté
Que des débris.

Rêve ou non ?

J’ouvre les yeux
Le réveil sonne
Il fait encore nuit.

Je me prépare un café
Je le déguste fenêtre ouverte
Le vent est léger et doux
Il fait encore nuit.

Je cherche dans le ciel
L’annonce du jour prochain
La lueur naissante du Soleil.
Mais curieusement
Le ciel est noir
Il fait encore nuit.

Pourtant à cette heure
La lumière devrait être là.
Est-ce ma vue qui a changé
Est-ce que la nuit a décidé de s’installer
Pour toute la journée

Est-ce que je dors encore ?

Nuit de pluie

La pluie m’emprisonne
Dans une maison
Où je n’ai pas de place
Où je n’ai rien à faire
Où le désir s’enfuit.
Pourtant le temps m’est déjà
Compté.
Qu’ai-je fait de ma nuit ?
Je n’y ai pas puisé
L’énergie
Pour vivre la journée
Pour m’élever
Pour m’envoler.

Il me manque quelque chose
Mais quoi ?

Réveil

J’émerge de la nuit
Avec un goût amer
Dans la bouche.
Une boule est coincée
Dans ma gorge
Ou un peu plus bas.
J’ignore s’il s’agit
Du rêve qui s’achève
Ou de la journée
Qui commence.

Après la nuit

J’aime sortir le matin
Quand la nuit est encore là
Voir le jour émerger
À la terrasse d’un café.

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